vendredi 14 novembre 2014

Proposition

Haïti, première nation qui a su marquer l’histoire du XIXe siècle en mettant, pour la première fois, la négritude debout. C’est elle qui a fait l’hégémonie de la race noire ; elle a même aidé d’autres à s’affranchir. Elle était la perle des Antilles ! Le berceau de la liberté !




Les infâmes impostures de ses fils la rabaissent, la réduisent, aujourd’hui, à un moins qu’un rien. Ils préfèrent se barbouiller dans la fange des bas-fonds, juste pour gagner quelques vils billets verts (us money) ; croyant aussi qu’un visa USA leur permettra d’accéder aux cieux, de passer le jugement dernier. Au lieu de s’entraider, ils préfèrent s’entre-tuer.



De 1804 à 2014, 210 ans d’indépendance, de lutte acharnée et infernale, de souffrance, de tracas et aussi de résistance. Aujourd’hui encore, alors que ce petit grand peuple s’attendait à un mieux-être, rien n’a changé, rien de spécial ; tout qui empire !

Quel crime contre l’humanité ! Quelle humiliation dont nous sommes encore l’objet !



14 mai 2011, Joseph Michel Martelly a prêté serment comme président élu de la République d’Haïti. Ce monsieur, son excellence, avait eu pour devoir d’organiser les élections législatives pour renouveler le tiers du Sénat et celles des collectivités territoriales. Mais, il ne l’a pas fait. Il avait plutôt préféré ridiculiser les parlementaires, les soi-disant politiciens de la vie politique, les traitant d’indigents, de niaiseux…; surtout les parlementaires dont il ne pouvait pas acheter leur âme, leur conscience, voire leur vote. Notamment Sénateur Moise Jean Charles, Sénateur Wesner Polycarpe, Sénateur Jean William Jeanty, Sénateur Francky Exius, Sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé…..



Crise sur crise ! Religion pour la paix, Médiatrice s’étaient dénudées ! Accord sur accord. Ce qui a permis aux secteurs privés de faire un bon paquet de fric. Accord d’El Rancho ! C’est bien malheureux qu’ils n’avaient pas pensé, ou peut-être pas encore, à venir à Cap-Haitien pour y passer un ou des Accords. Quel beau nom ça ferait ! Accord Mont Joli, Accord Roi Henry Christophe….



Aujourd’hui, l’on se demande, chacun, pourquoi cette confrontation, cette dégradation institutionnelle. Le législatif face à l’exécutif, le judiciaire dans la poche de l’exécutif.

C’est vrai qu’il y a un vieil adage en droit qui dit que NUL NE PEUT PROFITER DE SES PROPRES ERREURS. Cependant, pour conserver les acquis démocratiques et sauvegarder la souveraineté d’une nation libre et indépendante, les acteurs, les politiciens, les membres doivent accepter de faire des compromis, des concessions, des consensus ; et éviter autant que possible que les étrangers n’en profitent davantage.

Limoger ou encore renverser Michel Martelly ne servira à rien, mais plutôt enfoncera le pays dans un chaos irréversible. Constater la caducité du parlement, le renvoyer et diriger par décret est encore pire. Ce sont deux actes inconstitutionnels que je ne partage absolument pas, voire le pays.



En tant que citoyen utile, soucieux de mon pays, et respectueux, je me dois de faire une proposition pour une sortie de crise ; une proposition que juge digne et logique, et qui sera utile à la nation au cas où les autorités étatiques en tiennent compte, ai-je supposé. La voici :



« 12 janvier 2015, au lieu que l’exécutif renvoie le législatif (quelle absurdité !), donc le parlement ; je propose qu’il (l’exécutif) proroge, par un décret prorogatif, le mandat des parlementaires, nomme dix (10) autres Sénateurs jusqu’en octobre 2015 pour l’organisation des élections générales dans le pays. Du président de la République aux ASEC. Des dix sénateurs nommés, cinq seront de l’opposition et cinq autres de l’exécutif. Ils ne pourront pas être éligibles aux prochaines élections 2015. Les députes qui seront élus le seront pour quatre (4) selon les prescriptions de la Constitution. Pour les Sénateurs, trois seront élus par département. Celui qui gagnera plus de vote sera élu pour six (6) ans, le suivant pour quatre (4) ans et le troisième pour deux ans. Et voilà, la nouvelle équipe se donnera pour mission, obligation et devoir de respecter la Constitution à la lettre, à savoir : mettre sur pied le Conseil Electoral Provisoire pour organiser les élections, renouveler le tiers du Sénat chaque deux ans, comme le prescrit la Constitution. »



Telle est ma proposition pour une sortie de crise.



Puisse Dieu, dans toute sa bonté infinie, bénir Haïti et chacun de son peuple.







Me Princelet Deshommes, Le Missionnaire !

Princeletdeshommes.blogspot.com

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